Sans être tout à fait un imbécile fini,
Je n'ai rien du penseur, du phénix, du génie.
Mais je n'suis pas le mauvais bougre et j'ai bon coeur,
Et ça compense à la rigueur.
Quand les cons sont braves
Comme moi, comme toi, comme nous, comme vous,
Ce n'est pas très grave.
Qu'ils commettent,Se permettent des bêtises, des sottises,
Qu'ils déraisonnent, ils n'emmerdent personne.
Par malheur sur terre
Les trois quarts Des tocards Sont des gens Très méchants,
Des crétins sectaires.
Ils s'agitent, Ils s'excitent, Ils s'emploient, Ils déploient
Leur zèle à la ronde,
Ils emmerdent tout l'monde.
Si le sieur X était un lampiste ordinaire,
Il vivrait sans histoire avec ses congénères.
Mais hélas ! Il est chef de parti, l'animal :
Quand il débloque, ça fait mal !
Quand les cons sont braves...
Si le sieur Z était un jobastre sans grade,
Il laisserait en paix ses pauvres camarades.
Mais il est général, va-t-en-guerre, matamore.
Dès qu'il s'en mêle, on compte les morts.
Quand les cons sont braves...
Mon Dieu, pardonnez-moi si mon propos vous fâche
En mettant les connards dedans des peaux de vaches,
En mélangeant les genres, vous avez fait d'la terre
Ce qu'elle est : une pétaudière !